Publié par Sherry Cooper
Bonnes nouvelles sur l’emploi au Canada.
Le rapport d’août sur l’emploi indique que la reprise continue
Statistique Canada vient d’apporter des nouvelles rassurantes pour l’économie après le rapport décevant de la semaine passée sur le PIB au deuxième trimestre. Le marché canadien du travail a poursuivi sa remontée en août, surtout dans les secteurs durement touchés des services de restauration et d’hébergement. Les données de l’Enquête sur la population active (EPA) d’août rendent compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 15 au 21 août. Dans cette période, la plupart des régions du Canada avaient fortement allégé les restrictions liées à la COVID. Cependant, il y avait des restrictions à la capacité d’accueil dans des lieux intérieurs tels que restaurants, gymnases, magasins et salles de spectacles. Aussi, pour la première fois depuis mars 2020, les restrictions à la frontière ont été supprimées pour les déplacements non essentiels dès lors que les voyageurs sont pleinement vaccinés.
Cependant, la réouverture de l’économie canadienne a été boiteuse, en raison d’une offre limitée et de la difficulté à doter les postes vacants dans des secteurs exigeant une grande proximité physique, surtout face à la menace croissante d’une quatrième vague avec le variant Delta. Il reste que la plus récente EPA indique une progression de 90 200 emplois le mois dernier. C’était le troisième mois consécutif en hausse, ce qui a encore resserré l’écart causé par la pandémie. L’emploi se situe maintenant à 156 000 (-0,8 %) de son niveau de février, le plus près qu’il en ait été depuis le début de la pandémie de COVID-19. En outre, la plupart des nouveaux emplois nets sont des emplois à temps plein. Les augmentations sont principalement survenues dans les secteurs de services, particulièrement dans les services d’hébergement et de restauration.
Le taux de sans-emploi a baissé, de 7,5 % en juillet à 7,1 % en août. Le taux de chômage a atteint un sommet de 13,7 % en mai 2020, et il diminue depuis, sauf certaines augmentations à court terme observées à l’automne 2020 et au printemps 2021. Au cours des mois précédant la pandémie, le taux de chômage se trouvait à des niveaux historiquement faibles; il était à 5,7 % en février 2020.
Le taux de chômage ajusté – qui comprend les travailleurs découragés, qui voulaient un emploi, mais n’en ont pas cherché un – s’est établi à 9,1 % en août, en baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport à un mois plus tôt.
L’emploi a augmenté en Ontario, en Alberta, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse en août. Les autres provinces ont enregistré peu ou pas de variation à ce chapitre. Pour un troisième mois consécutif, la Colombie-Britannique a été la seule province où l’emploi a dépassé son niveau prépandémique. Par rapport à février 2020, l’écart de l’emploi a été le plus prononcé à l’Île-du-Prince-Édouard (-3,4 %) et au Nouveau-Brunswick (-2,7 %). Le tableau ci-dessous indique le taux de chômage par province.
En somme
Cette semaine, la Banque du Canada a de nouveau indiqué qu’elle ne commencerait pas à resserrer la politique monétaire avant que l’économie soit revenue à la pleine utilisation de ses capacités, ce qu’elle ne prévoit pas avant au moins le deuxième semestre de l’année prochaine. L’emploi devra surpasser les niveaux d’avant la pandémie avant qu’on puisse déclarer que la reprise est complète, car la population a augmenté depuis le début de la crise, il y a 18 mois.
Même si le mois d’août a de nouveau été bon pour le marché du travail, il reste une grande disparité entre les secteurs quant au degré auquel ils se sont rétablis des effets de la pandémie. Le tableau ci-dessous indique le changement dans l’emploi selon le secteur, en pourcentage, par rapport à février 2020.
Les secteurs où le travail à distance est répandu – comme ceux des services professionnels, scientifiques et techniques, de l’administration publique, de la finance, des assurances et de l’immobilier – ont connu un gain net de l’emploi. Cependant, dans les secteurs de services non essentiels à forte proximité physique, la remontée de l’emploi a été beaucoup plus limitée. C’est le cas en particulier dans l’agriculture, l’hébergement et la restauration ainsi que les loisirs.