Publié par Sherry Cooper
Pas de récession au Canada, le PIB ayant progressé de 1 % au T4.
Toujours pas de récession au Canada grâce à l’afflux d’immigrants
Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté modestement mais un peu plus que prévu au T4, soit de 1,0 % (taux annuel désaisonnalisé), et la contraction de -1,2 % du T3 a été révisée, à -0,5 %. Pour 2023, la croissance ressort ainsi à un taux modéré de 1,1 %. Les données mensuelles, également publiées aujourd’hui par Statistique Canada, indiquent que la croissance était nulle en décembre, et non forte comme le prévoyait l’estimation éclair. L’estimation préliminaire de janvier donne un bon +0,4 % (évidemment sous réserve de révision). L’augmentation de janvier a été favorisée par le retour des fonctionnaires au Québec et par un hiver clément.
Au quatrième trimestre, la croissance a été stimulée par une augmentation des exportations pétrolières, mais modérée par une baisse notable des investissements des entreprises. L’investissement en logements a de nouveau reculé au T4 – une sixième baisse au cours des sept derniers trimestres. La hausse de la construction neuve et des rénovations au T4 a été contrebalancée par la forte baisse des coûts de transfert de propriété, laquelle est associée à l’affaiblissement du marché canadien de la revente. L’augmentation au chapitre de la construction neuve est principalement attribuable aux logements unifamiliaux et appartements, et l’ensemble des provinces et territoires, sauf l’Île-du-Prince-Édouard, ont enregistré une augmentation des mises en chantier.
L’investissement dans des structures non résidentielles a chuté, tout comme les dépenses en matériel et outillage, surtout dans le domaine des aéronefs et autre matériel de transport. Même les dépenses gouvernementales ont baissé.
En somme
Les données d’aujourd’hui représentent le dernier rapport majeur sur l’économie avant la prochaine réunion de la Banque du Canada, le 6 mars. La banque centrale maintiendra les taux d’intérêt tels quels à cette réunion. Certains croient que la première réduction de taux du présent cycle surviendra dès la réunion d’avril, mais le consensus prévoit que ce sera plutôt en juin. Vu la légère hausse de la croissance au T4, il n’y a pas d’urgence à ce que le Banque assouplisse sa politique.
Les décideurs attendront que leurs mesures de prédilection de l’inflation baissent dans la plage de 1 à 3 %. Ils savent que le PIB par habitant est en chute, et que les renouvellements de prêts hypothécaires à des taux d’intérêt majorés réduiront le revenu discrétionnaire des ménages. Voilà pourquoi une réduction des taux est largement attendue en juin.