Publié par Sherry Cooper
La croissance de l’emploi au Canada plafonne en mai, et le taux de chômage augmente, à 6,2 %.
Rapport sur l’emploi en mai
Dans la première publication de données d’importance depuis que la Banque du Canada a réduit les taux d’intérêt mercredi, l’Enquête sur la population active de Statistique Canada indique un net ralentissement après la poussée d’avril. L’emploi a peu varié. Le taux d’emploi a diminué de 0,1 point de pourcentage, à 61,3 %. C’est la septième diminution depuis huit mois.
Le nombre de personnes en emploi a augmenté de 27 000, après le gain de 90 000 enregistré en avril. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi était en hausse de 2,0 % en mai. L’emploi à temps partiel a progressé de 62 000 (+1,7 %) en mai, tandis que l’emploi à temps plein a reculé légèrement (-36 000; -0,2 %). La création d’emplois a augmenté le plus dans les soins de santé et l’assistance sociale, puis dans la finance, les assurances et les services immobiliers, de location et de location à bail. Elle a baissé le plus dans la construction, en grande partie du fait de pénuries de main-d’œuvre dans ce secteur. Des hausses de l’emploi ont été enregistrées dans seulement trois provinces en mai : surtout en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan.
La croissance de la population ne ralentira sans doute pas à court terme, de sorte qu’à moins de gains de 45 000 emplois, le taux de chômage grimpera. Ce taux a atteint 6,2 %, soit 1,4 point de pourcentage au-delà de son plus bas niveau récent, en juillet 2022, et son niveau le plus haut depuis 2017 (hormis la période de pandémie).
Le total des heures travaillées était inchangé en mai, mais il était en hausse de 1,6 % par rapport à 12 mois plus tôt.
En mai, le salaire horaire moyen des employés a progressé de 5,1 % d’une année à l’autre, après avoir augmenté de 4,7 % en avril (données non désaisonnalisées). Ces données n’enchanteront pas la Banque du Canada, mais il y aura de nouvelles données de l’Enquête sur la population active avant sa prochaine décision, le 24 juillet.
En somme
Rien dans ces données sur l’emploi n’est de nature à empêcher une nouvelle réduction de taux d’intérêt à la prochaine réunion de la Banque du Canada, sauf peut-être la remontée de l’inflation salariale. Cette évolution pourrait bien s’inverser dans les données de juin.
Les données des prochaines semaines sur l’Indice des prix à la consommation revêtiront une importance particulière. Celles de mai seront publiées le 25 juin, et celles de juin, le 16 juillet. Nous croyons que le taux directeur à un jour évoluera vers 2 à 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine, contre 4,75 % aujourd’hui.