Publié par Sherry Cooper
Une inflation plus forte que prévu incitera la Banque du Canada à rester à l’écart pour le moment.
L’inflation est restée stable en novembre
Les données d’aujourd’hui indiquent que l’inflation est plus forte que prévu, restant à 3,1 % comme en octobre. Certains prédisaient qu’elle baisserait sous les 3 %. Les prix de l’alimentation et du logement ont affiché un ralentissement bienvenu en novembre, mais la baisse a été compensée par des augmentations pour les loisirs et les vêtements – des dépenses discrétionnaires. Les prix des services cellulaires et du mazout sont en baisse par rapport à un an plus tôt.
L’IPC a grimpé de 0,1 % d’octobre à novembre, comme il l’avait fait le mois passé. La stabilité du taux d’inflation annuel est attribuable aux effets de base dans le secteur de l’énergie. Les prix de l’essence ont moins baissé d’un mois à l’autre en novembre (-3,5 %) qu’en octobre (-6,4 %). Les effets de base gonfleront aussi les données du mois prochain sur la progression d’une année à l’autre.
L’inflation fondamentale va dans le même sens que l’inflation globale. Les mesures fondamentales privilégiées par la Banque du Canada sont à environ 3,5 %. Même en excluant les aliments et l’énergie, la mesure fondamentale a atteint 3,5 % d’une année à l’autre. Les tendances sur trois mois des données fondamentales sont plus favorables, s’établissant à environ 2,5 %.
En somme
Les données d’aujourd’hui sur l’IPC montrent bien pourquoi le gouverneur de la Banque du Canada est prudent au sujet des réductions de taux d’intérêt. À en juger d’après les trois derniers mois cependant, l’inflation fondamentale suit une tendance baissière.
Vendredi, dans une allocution, le gouverneur Tiff Macklem affirmait que l’inflation pourrait être « proche » de la cible de 2 % de la Banque du Canada d’ici la fin de l’année prochaine. Il a toutefois aussi déclaré, au sujet d’une réduction de son taux directeur qu’« il est encore trop tôt pour y penser ».
L’économie ralentit, les marchés du travail se sont calmés, et les pressions sur les prix s’atténuent. La voie vers une inflation à 2 % sera tortueuse, mais il reste probable que le resserrement monétaire a plafonné, et que des baisses de taux d’intérêt commenceront au milieu de l’année prochaine.