Première hausse des ventes d’habitations pour deux mois consécutifs au Canada.

Bonnes nouvelles sur l’immobilier au Canada

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) affirme que les ventes d’habitations ont progressé de 1,4 % en mars. Les propriétaires et les acheteurs ont été rassurés par la baisse des taux hypothécaires fixes, alors que la Banque du Canada marquait une pause dans les hausses de taux. Les rendements du marché obligataire, quoique très volatils, étaient en baisse en mars. Ils ont toutefois rebondi depuis la publication de ces données. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur cinq ans, qui est étroitement associé taux hypothécaires fixes, a augmenté à 3,22 % ce matin, après un creux d’environ 2,8 % la semaine du 20 mars. Le taux a atteint un sommet de 3,9 % au cours de l’année écoulée.

En abordant l’importante saison de vente qu’est le printemps, des signes de croissance sont évidents. En particulier, le mois de mars a été marqué par une forte hausse des ventes dans la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique.

Le nombre réel (non désaisonnalisé) de transactions en mars 2023 était inférieur de 34,4 % à un mois de mars 2022 historiquement fort. Les chiffres de vente en mars 2023 étaient comparables à ceux du même mois en 2018 et en 2019. Il s’agit aussi de la plus faible baisse d’une année à l’autre depuis septembre dernier.

En ce début de printemps, certains acheteurs réintègrent le marché, mais les conditions de marché sont très serrées. L’inventaire de maisons invendues est exceptionnellement faible dans la plupart des régions du pays, les vendeurs attendant que les prix grimpent. Les prix de stabilisent maintenant partout au pays.

Nouvelles inscriptions

En mars, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a chuté de 5,8 % de plus d’un mois à l’autre. La nouvelle offre est actuellement à son plus bas niveau en 20 ans. La majorité des grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada ont été à l’origine de la baisse mensuelle observée de février à mars.

Les nouvelles inscriptions ayant chuté considérablement et les ventes ayant encore augmenté en mars, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a bondi à 63,5 %, soit le marché le plus serré en un an. La moyenne à long terme de cette mesure est de 55,1 %. On comptait 3,9 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mars 2023, soit une baisse par rapport à 4,1 mois à la fin de février et le niveau le plus bas depuis octobre dernier. L’inventaire se situe par ailleurs à plus d’un mois complet en dessous de sa moyenne à long terme

Prix des maisons

En mars 2023, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 0,2 % d’un mois à l’autre – la première augmentation, quoique modeste, depuis février 2022. La tendance à la stabilisation des prix entre février et mars 2023 a été généralisée.

À quelques exceptions près, les prix ne diminuent plus dans la majeure partie du pays, bien qu’ils n’augmentent non plus nulle part de façon significative. L’IPP MLS® global et composé est maintenant inférieur de 15,5 % au niveau d’il y a un an, ce qui représente une baisse moins importante qu’en février.

En somme

Le marché canadien de l’habitation a entrepris un virage graduel. L’inventaire reste extrêmement faible, mais les maisons se vendent, et se vendent rapidement. Les acheteurs apprécient les taux hypothécaires fixes à court terme, ce qui est un changement notable par rapport à la période avant que la Banque du Canada commence à augmenter les taux.

Le reste de cette année, la Banque du Canada n’augmentera sans doute pas les taux, mais je ne prévois pas que le gouverneur Macklem les réduira. Il reste toutefois à voir comment l’inflation évoluera. Nous en aurons une nouvelle lecture la semaine prochaine. Le chiffre devrait être favorable (inférieur au 5,2 % sur un an enregistré en février), en raison des effets de l’année de référence. Restez à l’écoute!