Publié par Sherry Cooper
Marché immobilier canadien : Les acheteurs restent timides en avril alors que les nouvelles inscriptions montent en flèche.
Les acheteurs de maisons restent prudents alors que les inscriptions montent en flèche
L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles au Canada ont diminué en avril 2024 par rapport à mars, bien que le nombre de propriétés en vente ait fortement augmenté pour le marché printanier.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont diminué de 1,7 % de mars à avril 2024, s’établissant à un peu moins que la moyenne des 10 dernières années.
Nouvelles inscriptions
Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 2,8 % d’un mois à l’autre.
Le ralentissement des ventes et une augmentation des inscriptions ont entraîné une hausse de 6,5 % du nombre total de propriétés sur le marché, qui a atteint son plus haut niveau depuis avant la pandémie de la COVID-19. Il s’agit aussi d’une des plus fortes augmentations d’un mois à l’autre jamais enregistrées, derrière celles observées lors du ralentissement marqué du marché au début de 2022.
« Avril 2023 a été caractérisé par une forte augmentation du nombre d’acheteurs revenant sur un marché où les nouvelles inscriptions étaient les plus basses en 20 ans, tandis que c’est l’inverse ce printemps jusqu’à présent avec un nombre plus élevé de propriétés à vendre, mais moins d’enthousiasme du côté de la demande », indique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
En somme
Comme les ventes ont diminué et que les nouvelles inscriptions ont augmenté en avril, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a baissé à 53,4 %. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette plage indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable soit au propriétaire-vendeur, soit à l’acheteur.
On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2024, une hausse de 3,9 mois par rapport à la fin mars et le niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie. La moyenne à long terme de cette mesure est de 5 mois.
« Après une longue période d’hibernation, le marché printanier est officiellement amorcé. L’augmentation du nombre d’inscriptions donne lieu aux conditions de marché les plus équilibrées à l’échelle nationale depuis avant la pandémie, précise James Mabey, nouveau président du conseil d’administration de l’ACI de 2024-2025. Les taux hypothécaires demeurent élevés et beaucoup de gens peinent toujours à pénétrer le marché, mais pour ceux qui sont en mesure de le faire, c’est le premier marché printanier depuis un certain temps où ils peuvent évaluer l’offre, prendre leur temps et exercer un certain pouvoir de négociation. Compte tenu de l’ampleur de la demande, il est difficile de savoir combien de temps cela durera. »
Les données sur l’inflation en avril, qui seront publiées le 21 mai, prendront une grande importance pour la Banque du Canada. Au vu de la vigueur des données d’avril sur l’emploi, la Banque attendra sans doute jusqu’en juillet avant de réduire les taux d’intérêt.