Publié par Sherry Cooper
Les données de septembre sur l’emploi au Canada suffiront à convaincre la Banque du Canada de rester ferme.
La pénurie de main-d’œuvre alimente la hausse des salaires
Les derniers résultats de l’Enquête sur la population active indiquent que l’emploi a augmenté en septembre pour la première fois en quatre mois. La hausse de l’emploi reste modeste malgré le grand nombre de postes vacants, ce qui confirme à quel point le marché de l’emploi reste serré. Les salaires ont augmenté de 5,2 % sur un an, dépassant les 5 % de hausse pour un quatrième mois consécutif. Le taux de chômage a légèrement baissé, effaçant en partie la hausse enregistrée en août.
Le Canada a gagné un peu plus de 21 000 emplois le mois passé, l’augmentation touchant aussi bien les emplois à plein temps qu’à mi-temps. Les hausses de l’emploi observées dans les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale ont été contrebalancées par les baisses enregistrées dans la fabrication, l’information, la culture et les loisirs, le transport et l’entreposage ainsi que dans les administrations publiques.
L’emploi a progressé dans quatre provinces, particulièrement en Colombie-Britannique, tandis qu’un moins grand nombre de personnes ont travaillé en Ontario et à l’Île-du-Prince-Édouard.
Le total des heures travaillées a diminué de 0,6 % en septembre 2022. Même s’il a baissé de 1,1 % depuis juin, le total des heures travaillées était en hausse de 2,4 % par rapport à un an plus tôt.
Les données de septembre sur l’emploi aux États-Unis ont aussi été publiées aujourd’hui, indiquant une légère baisse de la croissance de l’emploi par rapport aux données d’août, bien que les gains restent solides. Le taux de chômage s’est établi à 3,5 %, contre 3,7 % un mois plus tôt. La vigueur persistante de l’emploi complique la tâche de la Réserve fédérale, qui tente de contenir la croissance de l’emploi suffisamment pour endiguer l’inflation.
En somme
Les données d’aujourd’hui sur le marché du travail au Canada et aux États-Unis ne dissuaderont pas les banques centrales de poursuivre les hausses du taux d’intérêt. Ces données sont les dernières avant leurs prochaines décisions, le 26 octobre pour la Banque du Canada et le 2 novembre pour la Réserve fédérale. Il y aura toutefois encore des données sur l’inflation et sur le marché de l’habitation. Il paraît déjà acquis que les hausses de taux continueront.
Les deux banques centrales ont récemment mis en garde contre toute présomption du marché que le combat contre l’inflation était presque terminé. Les données d’aujourd’hui confirment leurs dires.