Publié par Sherry Cooper
Le marché canadien de l’habitation marque une pause en juillet.
Le marché canadien de l’habitation marque une pause en juillet
Malgré la baisse continue des taux d’intérêt, le marché canadien de l’habitation était en trêve estivale le mois dernier. L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales étaient en baisse de 0,7 % par rapport au mois précédent, bien qu’en hausse de 4,8 % par rapport à un an plus tôt. Une forte relance des ventes est probable à l’automne, à la suite d’un assouplissement de la Banque du Canada et d’une chute des taux d’intérêt du marché. Hier, l’inflation annuelle de l’IPC est passée sous les 3,0 % aux États-Unis, ce qui a causé une ruée sur les obligations. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur cinq ans a baissé à un peu moins de 3,0 %, laissant entrevoir de nouvelles réductions des taux hypothécaires fixes. Selon toute attente, la Banque du Canada réduira de nouveau son taux directeur de 25 points de base lors de sa prochaine réunion, le 4 septembre. Aux États-Unis, au vu des bonnes nouvelles sur l’inflation, la Réserve fédérale réduira aussi le taux des fonds fédéraux – pour la première fois dans le présent cycle.
Les variations mensuelles des ventes ont été généralement faibles dans les grands centres en juillet. Il est intéressant de noter que les baisses enregistrées à Calgary et dans la région du Grand Toronto ont été en grande partie compensées par les hausses enregistrées à Edmonton et à Hamilton-Burlington.
Nouvelles inscriptions
À la fin de juillet 2024, environ 183 450 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 22,7 % par rapport à un an plus tôt, mais une statistique toujours inférieure d’environ 10 % aux moyennes historiques de plus de 200 000 pour cette période de l’année.
Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté légèrement, de 0,9 %, d’un mois à l’autre en juillet. L’augmentation à l’échelle nationale a été menée par une hausse longuement attendue de l’offre à Calgary.
Avec une légère hausse des nouvelles inscriptions et une légère baisse des ventes, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l’échelle nationale s’est replié à 52,7 % en juillet, comparativement à 53,5 % en juin. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio se situe entre 45 et 65 %.
On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de juillet 2024, soit le même nombre qu’à la fin de juin. La moyenne à long terme de cette mesure est d’environ cinq mois.
« Bien que cela ne soit pas nécessairement apparent dans les données de juillet sur le marché de l’habitation dans l’ensemble du Canada, le terrain est de plus en plus préparé pour le retour d’un marché de l’habitation plus actif, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. À l’heure actuelle, de nombreux marchés offrent aux acheteurs un choix plus vaste qu’au cours des dernières années, mais les jours de l’expérience plus lente et plus détendue de la recherche d’une propriété sont peut-être quelque peu comptés. »
Prix des maisons
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une hausse de 0,2 % entre juin et juillet. Bien qu’il s’agisse d’une faible augmentation, elle a été légèrement supérieure à celle de juin, et il s’agit seulement de la deuxième hausse – et de la plus importante – au cours de la dernière année.
Si les prix ont légèrement augmenté à l’échelle nationale, ils ont été freinés par une activité réduite sur les marchés les plus importants et les plus chers que sont la Colombie-Britannique et l’Ontario. À l’échelle régionale, les prix augmentent dans la plupart des marchés.
L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 3,9 % par rapport à juillet 2023. Cela reflète principalement la hausse des prix en avril, mai, juin et juillet 2023, qui ne s’est pas répétée en 2024. Il est très probable que les comparaisons d’une année à l’autre vont s’améliorer à partir de maintenant.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays était de 667 317 $ en juillet 2024, presque inchangé (-0,2 %) par rapport à juillet 2023.
En somme
L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. De nombreux acheteurs tardent à agir, attendant de nouvelles réductions des taux d’intérêt qui viendront probablement cette année et en 2025. La Banque du Canada réduira le taux à un jour, du niveau actuel de 4,5 % à environ 2,75 % l’année prochaine. L’abordabilité du logement continue de poser problème, mais la demande refoulée augmente, et la construction connaît une vive activité. La volonté d’acheter des maisons remontera probablement pendant la saison de la rentrée scolaire.