Publié par Sherry Cooper
Le marché canadien de l’habitation était au ralenti en mai.
Mai a été un nouveau mois tranquille pour l’habitation
L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont baissé de 0,6 % en mai, restant légèrement sous la moyenne des 10 dernières années. Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 5,9 % par rapport à mai 2023.
À la suite de la réduction de taux de la Banque du Canada le 5 juin, l’activité prendra sans doute de l’élan dans les mois à venir. La banque centrale abaissera sans doute le taux directeur à un jour, de 4,75 % à 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine. Même si les taux d’intérêt restent bien supérieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie, il y a une demande refoulée, et l’activité augmentera sans doute dans la prochaine année.
Nouvelles inscriptions
Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté en mai, mais seulement de 0,5 % d’un mois à l’autre. Le ralentissement des ventes, malgré un plus grand nombre de nouvelles inscriptions cette année, a entraîné une augmentation du nombre de propriétés à vendre dans la plupart des marchés de l’habitation canadiens.
À la fin de mai 2024, environ 175 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, une hausse de 28,4 % par rapport à l’année précédente, mais une statistique toujours inférieure aux moyennes historiques.
« Le marché de l’habitation du printemps démarre habituellement avant la fonte de la neige, vers le début d’avril, mais je crois que cette année, beaucoup de gens attendaient que la Banque du Canada agite le drapeau vert, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Cette première baisse des taux devrait ramener une certaine demande refoulée sur le marché, et les acheteurs constateront qu’il y a plus de propriétés parmi lesquelles choisir en ce moment qu’à tout autre moment en près de cinq ans. »
Les ventes ayant légèrement baissé et le nombre de nouvelles inscriptions ayant légèrement augmenté en mai, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a fléchi pour s’établir à 52,8 %, contre 53,3 % en avril. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %. On comptait 4,4 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2024, contre 4,2 mois à la fin avril. En faisant abstraction de la volatilité observée au début de la pandémie de la COVID-19, c’est le niveau le plus élevé pour cette mesure depuis l’automne 2019. La moyenne à long terme est d’environ cinq mois d’inventaire.
Prix des maisons
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une baisse de 0,2 % entre avril et mai. Les prix ont peu changé dans la plupart des régions du pays. Les exceptions sont Calgary, Edmonton et Saskatoon, où les prix ont constamment progressé depuis le début de l’année passée.
L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 2,4 % par rapport à mai 2023. Cela reflète principalement le fait que les prix ont commencé à grimper en avril 2023, ce qu’ils n’ont pas fait en 2024.
En somme
L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. La Banque du Canada a été la première grande banque centrale à assouplir la politique monétaire. Bien que certains redoutent les répercussions sur le dollar canadien d’une tendance à l’assouplissement de la Banque du Canada alors que la Réserve fédérale américaine reste en attente, la divergence pourrait être moins importante qu’on ne le prévoit. Les récentes données sur l’inflation aux États-Unis révèlent une amélioration notable, si bien que la Fed pourrait réduire les taux deux fois avant la fin de l’année. De plus, l’évolution du cours du dollar canadien a peu d’effet à court terme sur l’inflation.
L’économie canadienne est bien plus sensible aux taux d’intérêt que l’économie américaine, et son taux de croissance accuse actuellement le retard le plus important depuis 1965. Des réductions supplémentaires de taux d’intérêt de la Banque du Canada sont justifiées.