Publié par Sherry Cooper
La Banque du Canada laisse les taux tels quels en attendant que l’inflation fondamentale baisse encore.
La Banque du Canada maintient les taux en attendant que l’inflation fondamentale baisse encore
Aujourd’hui, la Banque du Canada a maintenu le taux à un jour à 5 % à l’issue d’une cinquième réunion de suite, et s’est engagée à continuer de normaliser son bilan. Les décideurs s’inquiètent toujours des risques entourant les perspectives d’inflation. Les plus récentes données indiquent que l’inflation de l’IPC a baissé à 2,9 % en janvier, mais l’inflation fondamentale sur un an et sur trois mois reste dans la fourchette de 3 à 3,5 %. Le Conseil de direction prévoit que l’inflation restera autour de 3 % au premier semestre, mais pense que les pressions salariales pourraient être en baisse. Il paraît probable que l’inflation ralentira plus rapidement, permettant une réduction des taux d’ici le milieu de l’année.
La Banque fait aussi remarquer que la croissance du PIB au quatrième trimestre a été plus forte que prévu, atteignant 1,0 %, mais reste bien inférieure à la croissance potentielle. Voilà qui confirme une économie en situation d’offre excédentaire.
L’emploi continue de progresser plus lentement que la croissance démographique. En conférence de presse, le gouverneur Tiff Macklem a soutenu qu’il était trop tôt pour envisager une réduction des taux puisqu’il fallait plus de temps pour s’assurer que l’inflation baisse vers la cible de 2 %.
En somme
La Banque du Canada s’attend à ce que la baisse de l’inflation soit graduelle et inégale. « La décision d’aujourd’hui a été prise parce que le Conseil estime qu’un taux directeur de 5 % reste approprié, lit-on dans la déclaration préliminaire de M. Macklem. Il est encore trop tôt pour penser à le baisser. » La Banque réfute l’idée que des réductions de taux sont imminentes.
Les taux d’intérêt élevés amortissent les dépenses discrétionnaires des ménages qui renouvellent des prêts hypothécaires avec des mensualités fortement majorées. Quand l’économie ralentira au cours du premier semestre de l’année, la Banque laissera entrevoir un assouplissement. Il se pourrait que ce soit lors de la prochaine réunion, le 10 avril, quand les décideurs réviseront leurs projections économiques. Dans cette perspective, les marchés peuvent attendre une réduction de taux en juin.
« Nous ne voulons pas maintenir une politique monétaire aussi restrictive plus longtemps que nécessaire, a dit M. Macklem. Mais nous ne voulons pas non plus compromettre les progrès réalisés pour faire baisser l’inflation. »