Publié par Sherry Cooper
Excellentes nouvelles sur l’inflation au Canada.
Excellentes nouvelles sur l’inflation au Canada
L’Indice des prix à la consommation (IPC) a grimpé de 2,9 % en mars par rapport à un an plus tôt, soit comme prévu un peu plus qu’en février, en raison des prix de l’essence qui ont crû de façon plus marquée en mars qu’en février. Sans l’essence, la croissance de l’IPC d’ensemble a ralenti pour s’établir à 2,8 % d’une année à l’autre, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % observée en février.
Les prix des logements étaient en hausse de 6,5 % d’une année à l’autre en mars, comme en février.
L’indice du coût de l’intérêt hypothécaire était à +25,4 % d’une année à l’autre en mars, contre +26,3 % en février. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui est lié au prix des logements neufs, a affiché une baisse d’une année à l’autre moins prononcée en mars (-1,0 %) qu’en février (-1,4 %).
Les prix des loyers ont de nouveau affiché une hausse en mars. Ils étaient en hausse de 8,5 % d’une année à l’autre, après les 8,2 % de février. Entre autres facteurs, la croissance des taux d’intérêt, qui peut entraver l’accession à la propriété, exerce une pression à la hausse sur l’indice.
Les prix des services (+4,5 %) ont de nouveau affiché une hausse en mars par rapport à février (+4,2 %). La croissance a été surtout attribuable à l’augmentation des prix du transport aérien et des loyers. Elle a été supérieure à la progression des prix des biens (+1,1 %), qui a ralenti par rapport à février (+1,2 %), sur une base annuelle.
Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % en mars.
Les mesures de l’inflation sous-jacente privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué a baissé d’un dixième de point, à 3,1 % d’une année à l’autre en mars, et l’IPC médian, de deux dixièmes de point, à 2,8 %, comme l’indiquent les graphiques ci-dessous.
En somme
Par-dessus tout, il faut noter que la moyenne mobile sur 3 mois de toutes les mesures fondamentales de l’inflation au Canada ont baissé sous les 2 %, qui est le niveau cible de la Banque du Canada. Le gouverneur Tiff Macklem a obtenu exactement ce qu’il espérait : une nouvelle confirmation que l’inflation sous-jacente descend dans la plage cible.
Le logement reste le plus important facteur contribuant à l’inflation totale. Sans le logement, l’inflation se tient à 1,5 % à peine, et a été sous la cible de 2 % de la banque centrale pendant la plus grande partie du dernier semestre. L’activité économique a ralenti, ce qui a réduit les dépenses discrétionnaires des consommateurs et fait en sorte qu’il soit plus difficile pour les entreprises de hausser les prix. Quand les taux d’intérêt baisseront, les coûts hypothécaires – une importante composante des coûts de logement – feront de même.
La moyenne sur trois mois des taux médians et tronqués annualisés que surveille la Banque du Canada a baissé à 1,3 % à peine (voir le graphique ci-dessous), et les taux annuels moyens sont en légère baisse, à 3,0 %. D’après les économistes de Desjardins, « la part des composantes du panier de l’IPC qui augmentent de plus de 3 %, un indicateur étroitement surveillé par le gouverneur Macklem, est passée de 41 % à 38 %. Et la part des composantes qui affichent une croissance inférieure à 1 % est passée de 38 % en février à 44 % en mars. Ces éléments indiquent que dans l’ensemble, les pressions inflationnistes s’alignent de plus en plus sur la cible de 2 % de la Banque du Canada. »
Nous verrons les données sur l’inflation d’avril le 21 mai, avant la prochaine décision de la Banque du Canada. Les prix de l’essence ont continué de grimper ce mois-ci, mais jusqu’à présent, la hausse a été plus légère qu’en mars. Avec un peu de chance, les données d’aujourd’hui auront ouvert la voie à une première réduction de taux d’intérêt de la Banque du Canada en juin.